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Quelles sont les caractéristiques de l'imaginaire enfantin ?
C'est une certaine impuissance à verbaliser ( déficit lexicaux, perception confuse des règles de la syntaxe ) qui conduit l'enfant à recourir aux métaphores, aux images... On observe que l'enfant se jette avec un véritable plaisir sur les métaphores usées ou mortes du langage courant, comme "la nuit tombe", " le soleil se couche". Cf. G. Jean : "Pour une pédagogie de l'imaginaire", Casterman, 1976, p. 42
Alors que l'artiste sait retrouver l'usage symbolique du langage, l'enfant n'a pas une conscience lucide des fonctions oniriques de la métaphore. De ce fait, il ne maîtrise pas son imaginaire.
Dès lors, est-il pertinent de le sacraliser dans sa forme primitive ou faut-il lui permettre de prendre appui sur lui-même pour se dépasser ?
Abandonné à lui-même et à ses pairs, l'imaginaire enfantin ne serait il pas voué à devenir clos et impuissant ?